Zemmour n’est peut-être pas le candidat idéal, mais il a le mérite de proposer un traitement au problème français. Tout le monde se plaint tout le temps, tout le monde critique les politiques pour leur manque d’audace, mais personne n’admet qu’un début de solution soit proposé. Zemmour pose la question des prénoms, les gens se drapent dans le voile de l’indignation et montent sur l’Olympe de l’humanisme pour l’accuser d’extrémisme et de radicalité. Mais, qu’ont-ils à proposer à part maintenir le statu quo ? Rien.
Ils me rappellent les aficionados du « lap dance » : ils s’assoient confortablement dans un sofa, ils regardent les femmes se dénuder, ils les laissent se frotter contre eux mais refusent de les toucher. J’admets l’intérêt de la pratique (à chacun son fétiche !) mais un adulte se mouille. Un adulte n’est pas neutre, il ne vit pas dans le cocon confortable de sa zone de confort. Une chose est de pratiquer la modération, une autre est d’entrer en panique à chaque fois que l’on risque de déplaire.
Et le problème français, ce cancer du séparatisme, est si grave qu’il nécessite des solutions déplaisantes. On ne traite pas un cancer avec des câlins.
Chez Sonia Mabrouk hier dimanche, Zemmour a été fustigé parce qu’il ignorerait l’existence et la force des musulmans modérés. La bonne blague ! On les a vus manifester après la mort de S.Paty ? On les a vus remettre de l’ordre dans les mosquées salafistes ? D’ailleurs, où sont leurs lieux de culte que je leur rende visite ? On les a vus prendre le contrôle des instances représentatives du culte musulman ?
Je les aime beaucoup les musulmans modérés, ils sont peut-être même la majorité des musulmans de France. Mais, ils « ne servent à rien » car ils ne sont ni déterminés, ni engagés (rappelez-vous il faut se « mouiller »), ni organisés.
Cela dit, Zemmour devrait les organiser ou plutôt organiser parmi eux une couche qui défendra son approche et dédramatisera ses idées. Nous savons que ces musulmans-là existent, il revient à Zemmour de les encourager à sortir du bois, à leurs risques et périls.
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