Nous avons le plaisir et l’honneur de donner la parole à Léo Perez, un jeune patriote français, qui revient sur le discours prononcé par Eric Zemmour à Villepinte, le 5 décembre dernier.
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Il est un moyen, en périodes incertaines, d’éviter le pire sans prétendre connaître le meilleur. Un moyen de revenir à l’essentiel, de ne pas perdre le fil et d’avancer sereinement. Ce moyen qui est sans doute la plus vieille astuce de l’humanité, c’est de tenir sa parole. Tout simplement.
Tenir sa parole veut dire, en quelques mots, tenter de manifester la vérité. Nulle grandiloquence : nous en sommes capables. Parler le plus franchement possible, avec la plus grande justesse possible, et ensuite s’y conformer autant que faire se peut. Voilà ce que nous ont légué des générations d’hommes droits et honnêtes.
Éric Zemmour est-il de ceux-là ? Je le crois. Seul l’avenir en décidera.
Cependant son courage me pousse à me lever moi aussi et à dire : il est encore possible aujourd’hui de tenir sa parole. Qui plus est une parole aussi ambitieuse, aussi haute et aussi noble que celle annonçant une renaissance. Celle d’un pays, celle d’une culture, celle d’un bon sens prêt de s’éteindre.
Je le sais pourtant, il existe un gouffre entre les paroles et les actes qu’élargissent chaque jour les politiques actuels. Mais pardonnez-moi : si je ne peux plus acquiescer à un appel à l’excellence, à un appel à la raison, à un appel à la confiance, je préfère sauter dès maintenant. Si je dois taire l’amour des miens, je plonge tête la première.
Aussi, je préfère me rallier à celui qui parle cette langue, et ne pas tenir la mienne pour vous le dire.
Il restera à faire ce que l’on dit, après avoir dit ce qu’il y avait à faire. Alors peut-être comblera-t-on ce vide avec lequel tant aiment à frôler.
Je crois qu’Éric Zemmour se montrera digne du serment qu’il fit à Villepinte. Quoique la tâche s’annonce difficile, sa langue ne fourchera pas.
Au pays des Serments de Strasbourg, l’on sait quelle portée politique a une langue qui ne se dédit pas. Le serment de Villepinte n’en sera un au regard de l’Histoire que s’il est tenu jusqu’au bout, et il n’aura de pouvoir unificateur que si ceux qui furent présents ce jour-là lui demeurent fidèles.
Et si la parole qu’on donne ne trouve plus personne pour être reçue, à quoi bon prétendre encore à une politique ? Sachons recevoir, si l’on veut que la parole puisse de nouveau nous lier.
Entre le Serment de Koufra et le Serment du Jeu de Paume, je vous accorde que celui de Villepinte a encore tout à prouver. Mais tous trois partagent le même amour de la France. La France qui non seulement n’a pas dit son dernier mot, mais qui prétend déjà s’y tenir.
Penser en homme d’action, agir en homme de pensée : voici la bonne vieille morale que nous avons reçue de nos mères et de nos pères. Voilà tout ce que j’ai entendu le soir de Villepinte, le reste n’est que futile.
Commençons par bien dire avant d’agir, afin de voir si la parole peut encore nous diriger vers le vrai bien. Chose impossible à qui se fait mentir.
Un mot n’est qu’un mot sauf lorsqu’on le pense réellement et que l’on s’y tient. Il devient alors quelque chose de plus. Un accord invisible entre le monde et nous-mêmes. Un sacrement, pour être précis.
Car oui, un serment est par définition sacré. Comme une vie peut l’être. Le tout est de s’en montrer digne.
Léo Perez
Notre auteur invité est étudiant en philosophie à Lyon où il est né, et s’oriente vers les concours de l’enseignement. Il s’attache à trouver des réponses aux maux de son pays, en cherchant de partout où il peut. Il est joignable par email: leoperez.fra@gmail.com
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