Hier matin, je discutais avec la pharmacienne, une petite jeune masquée aux yeux bridés, quand deux mendiants sont arrivés, un noir et un blanc. Ils ont commencé à aborder les clients d’une manière agressive. Nous étions peut-être une dizaine dans la pharmacie, des hommes et des femmes. Les mendiants demandaient aux clients des couches pour bébé et du lait en poudre, deux produits faciles à échanger contre de la drogue. Le manège a duré 5 bonnes minutes, personne n’a bougé, tout le monde a fait semblant de ne pas être concerné. Puis, est arrivé un homme vêtu de noir à bord d’une moto noire. Il était blanc et trapu, le crâne chauve comme un œuf. Il est descendu de son engin et s’est adressé au lascar qui tenait la porte: “casse-toi, fils de pxxx”.
Tout de suite, les deux mendiants se sont envolés et la paix est revenue.
Ensuite, l’homme est venu me serrer la main, il se souvient de moi mais moi pas de lui. Nous nous étions connu dans un bar où il était vigile. Désormais, il prête ses services aux pharmacies de mon quartier.
Nos parents étaient comme lui: des hommes, des vrais, qui n’avaient pas peur de dire les choses qu’il faut dire et de faire les choses qu’il faut faire. Puis, est arrivée la génération faible et déconstruite qui cache sa faiblesse derrière une fausse éducation.
Je suis content de constater qu’il y ait encore des hommes véritables, surtout parmi les individus qui ont échappé aux études supérieures, grandes machines à diluer la testostérone et le sens de la responsabilité.
Le XXI° siècle sera archaïque, l’espoir plonge ses racines dans un retour salutaire à l’archaïsme.
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