Un criminel de droit commun a commis un massacre au marché de Noël de Strasbourg, en France. Aurait-il commis le même crime au Maroc ? Rien n’aurait pu l’empêcher a priori. Mais une chose est sûre : un type qui a 27 citations à son casier judiciaire n’aurait pas été en liberté au Maroc.
Si la France se fait attaquer, c’est qu’elle prête le flanc aux attaques. Les Français déposent des fleurs sur les lieux des carnages comme si l’amour et les bonnes intentions suffisaient pour gagner les guerres. Ils ferment les yeux devant les évidences, la première d’entre elles est qu’une partie de la jeunesse française hait la France de toutes ses forces. Ils se laissent convaincre que lâcher dans la nature des criminels multirécidivistes est « inévitable », que c’est la seule chose possible, que la prison n’arrange rien… Ils se laissent tromper par des experts qui voient des différences consubstantielles entre islamistes, salafistes et frères musulmans, moi je ne vois que des idéologies et des modes de vie incompatibles avec la République.
Si la France se fait attaquer, c’est qu’elle refuse de penser le problème de l’islamisme et de l’immigration. Les deux vont de pair. Ce n’est pas un bouddhiste « radicalisé » qui a tiré à la kalache à Strasbourg. Ce n’est pas un Cambodgien ou un Ethiopien non plus. Ce n’est pas un militant de la cause végane qui aurait pété un câble. L’évidence saute aux yeux. Du Bataclan à Nice en passant par Tarbes, l’islamisme signe en lettres de sang ses ignobles forfaits. Et il n’y a aucun doute qu’il se développe là où se concentre les musulmans de France, et notamment les Nord-Africains. Rien de plus normal pour un phénomène politico-religieux qui accompagne les peuples musulmans depuis des siècles. Le jihadisme marche dans les pas de l’Islam depuis ses débuts, il est donc logique qu’il suive les grandes migrations des musulmans. Or, ce début de diagnostic est presque interdit en France par les temps qui courent.
Si la France se fait attaquer, c’est qu’elle se laisse intimider par un discours pseudo-progressiste qui agit comme un anesthésiant. La France en est arrivée à se détester, à dénigrer son histoire, à porter à bout de bras tous les génocides du monde alors qu’elle nous a donné Montesquieu, Rousseau, Tocqueville et la langue française. Si la France doit demander des excuses pour la colonisation alors pourquoi ne pas exiger la même chose de la Turquie d’Erdogan pour les crimes des Ottomans en Bosnie, en Irak, en Egypte et en Algérie ? Soyons sérieux : la France tombe dans le panneau de la repentance parce qu’elle a de l’argent et que cet argent est convoité par des professionnels de la victimisation.
Si la France se fait attaquer, c’est qu’elle ne comprend plus le fait religieux. Parler de déradicalisation est une ineptie, la religion n’est pas un soda auquel on peut enlever le sucre ou la caféine. Si des bêtises comme celles-là prospèrent et sont financées, c’est que le débat se limite à la superficialité tant le conformisme et la peur du dérapage dominent la pensée. Et de « polémique » en « polémique », l’année s’écoule tandis que les islamistes recrutent, endoctrinent et font ce qui est attendu d’eux : affaiblir le vivre-ensemble en séparant les musulmans des autres Français.
La question de l’Islam et de sa maladie, le jihadisme, ne devrait être ni de droite ni de gauche. La logique de la meute doit céder devant le devoir d’humanité. Moins d’éléments de langage et plus de décence s’il vous plaît ! Car des gens meurent d’une balle dans la tête, bon sang ! Et les survivants n’oublieront jamais ce qui s’est produit à Strasbourg, Nice ou Paris, jamais ils n’auront la paix, jamais ils ne se sentiront en sécurité.
Comment peut-on se revendiquer féministe et accepter le port du voile à l’université française ? Comment peut-on se dire républicain et se complaire devant l’effondrement du niveau des enseignements dans les écoles de banlieue ? Comment peut-on parler de Diversité et se taire lorsque les juifs quittent les grands ensembles par nécessité ? Comment revendiquer le vivre-ensemble si les jeunes musulmanes se font traiter de « putes » si elles osent porter un pantalon ?
Certains minimisent le bilan de l’attentat. Après tout, un crash aérien cause beaucoup plus de morts. C’est vrai. Un simple accident de la route peut emporter d’un seul coup des dizaines de victimes innocentes. Oui, bien sûr mais aucune de ces tragédies n’a vocation à changer le mode de vie d’un peuple. Le terrorisme lui parvient à modifier les habitudes des gens, à casser la société selon des fractures dictées par la peur. Et quand on a peur, on a tendance à se regrouper avec les siens selon les appartenances sociales, ethniques ou religieuses. C’est une catastrophe, une catastrophe prévisible cependant.
Oui, le terrorisme islamiste est la pire chose qui pouvait arriver aux Français. Que Dieu les aide dans cette épreuve et éclaire leurs élites pour qu’elles prennent enfin le problème à bras le corps.
P.S Une tribune publiée initialement sur Huff Post Maroc dont je remercie toute l’équipe
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