Qu’est-ce que la France d’aujourd’hui et l’Algérie coloniale ont en commun ? La suspension de la souveraineté et la persécution des patriotes.
Le parallèle est osé mais il a certainement le mérite de formuler sans détour l’état des lieux. La France en 2021 se comporte comme un pays sous tutelle, dont les couleurs sont baissées et dont la volonté est contrainte par des puissances étrangères. Quiconque ose déclarer son amour pour la France est systématiquement diabolisé, persécuté voire dissous. Toute velléité de restaurer la souveraineté est fermement combattue par l’Etat et la société civile. Vous entendez parler E.Macron et vous avez l’impression d’entendre le Roi Farouk d’Egypte, placé et maintenu sur son trône par l’occupant anglais. Vous assistez à une session de l’Assemblée Nationale et vous êtes transporté dans les débats des assemblées de notables organisées à la hâte par la IV° République pour donner aux Africains l’illusion qu’ils se gouvernent eux-mêmes. J’exagère à peine.
Les élus et les élites se comportent comme des relais d’un pouvoir étranger qui gouverne la France dans le cadre d’une administration indirecte, bienveillante mais implacable.
Le seul discours admis est le discours unique, vous le connaissez, inutile de le rappeler ici. Ne sont tolérés que des légères remises en question, à condition de ne jamais franchir le Rubicon c’est-à-dire exiger la Liberté.
Les patriotes français peuvent, à la limite, critiquer la politique monétaire et les verdicts de la CEDH, mais risquent gros s’ils exigent le respect des frontières et la primauté de la constitution française. Génération Identitaire a été interdite pour avoir défendu ce genre d’idées. Elle n’a coupé aucune tête, elle a juste rappelé ce que le mot indépendance veut dire.
Au Maroc, en 1934, des jeunes étudiants nationalistes ont publié un manifeste connu sous le nom de Plan de Réformes Marocaines. Ils y appelaient la France, puissance occupante, à bien vouloir prendre en considération les intérêts des Marocains. Le document a circulé, dans l’indifférence générale des autorités françaises. A partir de 1936, ses rédacteurs ont osé élever la voix : ils ont été persécutés et leurs journaux censurés. De nos jours, on censure les patriotes français au nom de la lutte contre « le discours de la haine » et les « fake news ».
La colonisation venue d’en haut
Mais qui est donc cette puissance coloniale qui commande aux élites françaises ?
Elle dispose de plusieurs visages et de plusieurs métropoles. Elle est bruxelloise en ce qui concerne le cadre institutionnel (l’Union Européenne), elle est atlantiste quand il s’agit de politique étrangère et de défense.
La France est sous le joug d’un empire européen sans armée et sans testicules, qui lui-même a fait allégeance aux Etats-Unis. Mais, ce n’est pas de l’Amérique du Midwest dont il s’agit. Notre capitale impériale a un pied sur la Côte Est et un autre sur la Côte Ouest : c’est un complexe d’affaires et d’intérêts idéologiques qui excelle dans la vente d’armements et dans l’exportation de marchandises culturelles comme la pensée woke.
Toute colonisation s’accompagne d’un transfert de population qui symbolise le déclassement du peuple indigène. Ce ne sont pas des Belges ou des Américains du Connecticut qui s’installent en France mais plutôt des Maghrébins et des Africains. Depuis trente ans, ce repeuplement a profondément reconfiguré la société française pour l’aligner d’une manière surprenante sur la société américaine : avec ses « minorités » raciales, sa violence extrême, sa dislocation territoriale entre ghettos ethniques et déserts ruraux majoritairement blancs et enracinés. Même le président Macron s’en félicite, lui qui considère que la Seine-Saint-Denis est une Californie où il ne manque que la mer !
La Diversité réduit sensiblement la distance qui nous sépare des Etats-Unis. Notre société ressemble de plus en plus à la leur. D’où la tentation de la gouverner comme on gouverne Harlem ou Chicago : par la concurrence entre les communautés, par le politiquement correct, par un défaut de solidarité entre les classes sociales…Pourquoi pas ? Le problème est qu’on veut nous priver de la Puissance et du désir de Puissance. Ce privilège est réservé aux seuls Américains, nous autres devons nous résigner à être un dominion d’outre-mer, multiracial et multiculturel tout comme Puerto Rico. Aux ordres. Nous avons le droit d’avoir les mêmes problèmes que les Américains (violence, haine raciale) mais pas les mêmes atouts. Ce n’est pas un partenariat, c’est une vassalité ou une colonisation d’un genre nouveau.
Pire, la Diversité est censée nous affaiblir durablement car elle nous monte les uns contre les autres. Au lieu de créer des richesses, elle génère des contentieux à l’infini comme un virus qui se réplique dans un organisme infecté.
Vous me direz que les Américains aussi vivent la Diversité, c’est vrai mais eux au moins sont armés jusqu’aux dents. Une chose est de dénoncer le privilège blanc avec un fusil d’assaut à portée de main et l’autre est de s’ériger soi-même en cible sans pouvoir se défendre. Eux jouent à la guerre froide entre les communautés, nous on prépare la guerre civile.
Croyez-moi, je n’en veux pas aux Américains, je suis pro-Américain. J’en veux aux eunuques qui ont renoncé à la grandeur de la France pour faire de nous une colonie.
L’immigration : la colonisation par le bas
Ce projet colonial a besoin de l’immigration, la grande pourvoyeuse de Diversité. Or, l’immigration n’est pas le fruit de la génération spontanée. Elle est organisée, elle a ses commanditaires. Parmi eux, les pays arabes et africains qui, par leur mauvaise gouvernance, poussent la jeunesse à déguerpir.
Au bout du compte, le Maghreb et l’Afrique sont en train de prendre pied silencieusement en France. Car aucune grande diaspora ne coupe le cordon ombilical avec son pays d’origine (Algérie, Maroc, Tunisie, Sénégal et Turquie entre autres). A ce titre, les services de renseignement maghrébins sont (me semble-il) mieux renseignés que leurs homologues français sur ce qui se passe en banlieue…
La France est donc soumise à une double restriction de sa souveraineté : Bruxelles et son suzerain américain lui coupent la tête tandis que les pays du sud lui montent sur le dos.
Cette colonisation d’un genre nouveau est un condominium à savoir l’association de plusieurs puissances étrangères pour dominer un même pays.
Le problème n’est pas l’ouverture au monde, le problème c’est d’être devenu le dindon de la farce, d’avoir perdu le droit de distribuer les cartes, d’être devenu la propriété d’autrui.
Ne peuvent se satisfaire de cet état de fait que des élites désarmées. Et elles sont légion. Elles travestissent leur faiblesse par une profonde détestation de la France : un moyen commode de baisser le pantalon sans attendre d’en recevoir l’ordre. Ces élites nous dominent et semblent inamovibles.
Pourtant, il ne faut pas désespérer.
En 1934, les jeunes nationalistes marocains demandaient timidement des réformes. Dix ans plus tard, ils ont exigé l’indépendance. Vingt ans plus tard, en 1956, ils l’ont obtenue.
Tant qu’il y aura des hommes, il y aura une lumière au bout du tunnel.
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